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La « Formation » au cœur du projet du club

Le Stade Poitevin Football Club est heureux d’annoncer l’arrivée d’un nouveau directeur technique jeune : “Cyrille Carrière”.

Présentation de Cyrille Carrière

Bonjour Cyrille, tout d’abord bienvenue à toi, nous sommes extrêmement heureux que tu rejoignes le projet du club !

Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?

Bonjour, je suis également très heureux de rejoindre ce projet et je remercie l’ensemble de la direction pour la confiance qu’il m’accorde.

Alors, premièrement je suis un ancien joueur de football, j’ai évolué au haut niveau pendant quelques années, avec notamment 1 année en Ligue 2 au sein du Grenoble Foot 38.

Je suis également le frère d’Éric Carrière, ancien joueur professionnel à l’Olympique lyonnais ou encore au FC Nantes.
Personnellement, j’ai acquis mes principales compétences en tant que formateur et notamment lorsque j’ai occupé le poste de directeur de centre de formation au Tours FC et à l’US Orléans.

Sinon je suis originaire du Sud-Ouest et père de 3 garçons.

Je rebondis sur tes propos, tu es issu du milieu du football et pourtant tu as atteint ton plus haut niveau de pratique à un âge assez tardif c’est ça ?

Oui, tout à fait, j’ai toujours baigné dans le football et ce sport est une véritable passion pour moi !

C’est vrai que mon parcours de joueurs à décoller assez tardivement, puisque j’ai signé mon premier contrat fédéral à 26 ans, quand j’évoluai à Albi.

Par la suite, j’ai eu la chance d’intégrer en 1999, le Grenoble Foot 38 qui évoluai à ce moment-là en Division 3 (actuelle National), puis de connaître une montée en Division 2 (actuelle Ligue 2).
C’est d’ailleurs à ce moment que j’ai signé mon premier contrat professionnel, à l’âge de 30 ans.

Comme quoi tu peux toujours toucher le haut niveau si tu mets tout en œuvre pour réussir, peu importe l’âge !
Je pense d’ailleurs que c’est mon parcours de joueur qui m’a permis de réussir derrière ma carrière de formateur.

Effectivement ton parcours de formateur est assez impressionnant, peux-tu nous en dire plus ?

Et bien j’ai fini ma carrière de joueur à Muret en 6ème division (R1 actuelle) et c’est là que j’ai commencé à entraîner.
J’ai pris l’équipe première pendant 4 ans et j’ai passé mes différents diplômes en parallèle (DES, BEFF : entraîneur formateur).
À noter que dans ma promotion de BEFF, j’étais le seul candidat issu d’un club amateur, mais cela ne m’a pas empêché d’être déterminé et travailleur et je pense que c’est cela qui m’a permis de réussir.

À la suite de cette expérience, j’ai eu l’opportunité en 2011 d’intégrer le Tours FC, d’abord en tant qu’adjoint du directeur du centre de formation, puis en tant qu’intérimaire lors du départ de ce même directeur.
C’est en 2012, que j’ai officiellement pris mes fonctions de directeur du centre de formation, ou j’avais également à ma charge la gestion de l’équipe réserve (National 3).
Ce fut vraiment une super expérience et cela m’a énormément appris, mon rôle était d’amener les jeunes du centre de formation jusqu’au monde professionnel.

À cette occasion j’ai entraîné et formé des joueurs qui évoluent actuellement en Ligue 1 et ça c’est une grande fierté.
Je suis resté jusqu’en 2018, puis j’ai pris la direction du centre de formation de l’US Orléans.

Au sein de ce club c’était un peu différents car c’était vraiment le début du centre, en effet, nous l’avons créé de toute pièce.
L’environnement étant très différent de Tours, car là il fallait réaliser un travail global avec tous les acteurs du territoire pour monter un projet à long terme.
Au sein de ce contrat j’ai eu l’opportunité de coacher quelques matchs de Ligue 2 lors de ma dernière année au club, ce qui fut une superbe expérience !

Après ma troisième année je suis parti et j’ai pris un peu de recul car le métier de formateur est très exigeant et intense.
J’ai monté une boite de coaching individuel ou j’ai notamment eu la chance d’entraîner des joueurs professionnels !

Pour toi quelle place détient la formation au sein du football ?

D’abord il est évident et il ne faut pas le nier la formation représente un besoin vital pour un club de football, car cela représente un fort enjeu financier. En sortant des jeunes joueurs de leur centre de formation les clubs s’assurent une certaine plus-value financière et cela évite donc d’acheter des joueurs confirmés ayant une forte masse salariale.

Mais surtout pour moi cela représente un point essentiel du fonctionnement du projet d’un club, en effet, la formation cela prend en compte l’aspect sportif mais aussi et surtout l’aspect socio-culturel.

C’est-à-dire qu’on prend compte l’environnement global dans lequel évolue le joueur, un bon club formateur c’est un club qui va tenir compte des enjeux familiaux mais aussi de l’avenir socio-professionnel du jeune.
Sans oublier la qualité des infrastructures et le niveau de formation des éducateurs qui sont deux éléments primordiaux pour garantir une qualité de formation sur l’aspect sportif.

Concrètement, il faut créer une bulle autour du jeune pour qu’il évolue dans les meilleures conditions, car c’est cela qui l’amènera vers la réussite.
Il faut savoir que le monde du football est un monde très dur et le niveau de maturité de chaque jeune est différents, certains seront apte très tôt car bien entouré, d’autres auront besoin d’attention et de suivi pour réussir.

Et tous cela ne dépend pas que des clubs, mais bien d’un projet global et notamment d’acteurs comme les mairies, les collèges et les lycées.

Il faut que tout le monde marche main dans la main pour réussir à monter un bon centre de formation !

Pourquoi as-tu rejoint le projet du SPFC ?

Et bien déjà pour être honnête j’avais des propositions des clubs évoluant à plus haut niveau, mais je suis venu ici car je souhaite bâtir un projet humain et territorial et pour moi c’est le club idéal pour cela.

J’aime beaucoup ce que fait le club depuis 2 ans et surtout les moyens mis pour développer ce projet. Je suis dans la même optique que de nombreuses personnes, c’est-à-dire que je veux faire de Poitiers un club phare de la Vienne et cela passe par tous les niveaux dont la formation.

En plus c’est un environnement familier car je connais quelques personnes qui travaillent ici comme Geoffrey Penoty ou Xavier Dudoit et j’ai eu beaucoup de retours sur le fait qu’au sein de ce club on travaille très bien.
Je crois réellement dans ce projet, même si j’ai conscience que cela va prendre du temps et qu’il faut y aller étape par étape.

De ce que j’ai déjà vu il y a déjà beaucoup de choses très intéressantes qui ont été mises en place, on a une base solide avec par exemple une école de foot comportant des jeunes de qualité et des éducateurs impliqués ou encore des infrastructures importante, même si à terme, il faudra améliorer leurs qualités et leurs nombres.
Il y a aussi une équipe réserve qui évolue en R1 et qui est marche très bien, ce qui est très intéressant en termes de formation car cela permet de faire évoluer des jeunes rapidement à un bon niveau.

Je suis là pour apporter mon expérience mais aussi pour apporter du lien avec tous les acteurs de ce projet territorial car pour drainer la performance il faut développer un projet global avec comme but de faire de Poitiers une référence régionale.

Quelles sont tes missions au sein du SPFC ?

Mes missions sont assez nombreuses, mais globalement je me dois d’aider les éducateurs, pour qu’ils parviennent à être plus compétents et surtout qu’ils tendent vers une notion de formateur.

Je dois également créer un lien fort entre les U17, l’équipe réserve et l’équipe première afin de permettre à nos jeunes de pouvoir évoluer rapidement en équipe première. C’est une vraie mission de coordination, ou le relationnel est très important pour que tout le monde aille dans la même direction.

Enfin je dois développer les relations entre le club est les acteurs institutionnels (mairie, collègue, lycée, fac) mais aussi avec les autres clubs du département pour qu’on s’inscrive dans un vrai projet territorial.

Tout cela ne va pas se faire en 6 mois, cela va prendre quelques années, mais concrètement il faut structurer le club pour que le jour ou nous allons monter dans des divisions supérieures tout soit prêt. Car pour moi une fois que tout est bien structurer et organiser et que tout le monde est en accord sur le projet, il n’y a pas de raison que cela ne marche pas.

Quelle est ta meilleure expérience en tant que directeur de centre ? Ce dont tu es le plus fier

J’ai beaucoup de souvenirs en tant que formateur car j’ai exercé ce métier pendant 8 ans mais je dirais que l’ouverture du centre à Orléans c’étaient quelques choses.

Derrière il y a aussi un très bon souvenir quand le 1er joueur du centre de formation marque son premier but en Ligue 2, cela représente l’accomplissement de plusieurs années de travail.

Je peux également citer le titre de champion de France U19 avec Tours ou la finale de Gambardella en 2018.
Ce sont de magnifique souvenirs, surtout que nous étions un club de Ligue 2 donc avoir une équipe en finale de Gambardella ça prouve la qualité de notre travail de formation !

Pour citer quelques souvenirs en rapport avec Poitiers, je me souviens que j’ai remporté la demi-finale de Gambardella ici avec les U19, ou encore le premier match ou j’ai dirigé la réserve de Tours en N3 c’était une victoire ici à Poitiers.